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Incroyable….

Quand on parle de “restauration”, il semblerait que ce terme soit perçu de façon fort différente selon les “préparateurs”….. !

Une petite histoire qui va résumer cette remarque.

Mr X. me téléphone pour me demander s’il était possible de jeter un coup d’oeil à une motobécane qu’il venait d’acheter “restaurée” . La machine présente bien selon lui mais n’ avance pas très fort.

Mr X apprécie de faire des” road trips” en mobylette et aimerait donc un modèle robuste, fiable et endurant.

Rdv pris, Mr X m’amène son cyclo pour que je lui fasse une petite “autopsie”.

Connaissant ce modèle pour en avoir un dans ma collection, je commence par la remettre en route et aller faire un tour.

Effectivement je ressens que le moteur est loin de ses capacités, même en restant “full origine”.

Je commence alors par quelques “bêtes” vérifications : pression des pneus…où je constate que ces derniers sont totalement HS, maquillés derrière une couche de cirage ? noir…., état de la bougie ou encore arrivée d’essence où je me retrouve devant un écoulement médiocre au lieu d’un franc débit….. le réservoir “restauré” étant rempli de crasse….

Je me dis alors qu’il faut tout reprendre en profondeur et dépose le moteur.

Et c’est en démontant le moteur que l’on touche le fonds……

D’abord aucun joint n’est présent.. pourquoi en effet s’emmXXXX à acheter ou fabriquer des joints neufs alors que la “patatoufaire bleue” est là ?

Il est bien connu qu’un bon tartinage est l’idéal pour un bon fonctionnement des moteurs et pour parfaire l’étanchéité  🙂

Une chance, le joint de culasse étant bien soudé à la dite culasse, personne n’a dû le voir et donc penser à l’enlever… on a éviter une séance de  “barbouillage” à cet endroit là !

On continue gentilement… avec la pipe d’admission

totalement neuve elle aussi…. avec ces fissures, aucune prise d’air dans le moteur , vous pensez bien mon brave monsieur !!

Démontage de l’embrayage :

Mais pourquoi s’embêter à démonter ces pièces pour les nettoyer ? Tout le monde sait que l’huile et la graisse sont souverains pour faire fonctionner les plaquettes de ferodo !!

Quant au changement des lamelles d’embrayage ou des masselottes totalement usées n’en parlons même pas..  c’est quand même du boulot….. faut un peu d’outillage !

Je passerai sur l’allumage suintant d’huile et le mélange.. pourquoi ouvrir le moteur pour changer les spis de 40 ans totalement cramés.. là aussi, c’est quand même du boulot……!!

Bref 🙁

Tout cela pour vous dire que même un moteur de mob exige un gros travail pour une remise à neuf.

A l’Atelier, on aime bien aller au fonds des choses quand on propose une “restauration” .

Certes, cela à un coût mais on le rentabilise bien vite, il suffit, malheureusement, de se mettre à la place de Mr X.

Outre le fait qu’il a dû sans doute “surpayer” son cyclo, il lui faut aujourd’hui faire face à un séance de réparation dans les règles de “l’art”.

Du coup, Mr X aura droit à une remise en route totale de son moteur :

  1. joints, joints spi et roulemenst à neuf,

  2. allumage révisé et controlé,

  3. embrayage refait à neuf (lamelles et masselottes) et..dégraissé !

  4. haut moteur avantageusement remplacé par un bel ensemble alu à 6 transferts,

  5. carters moteur retravaillés pour s’adapter au cylindre,

  6. montage d’un 15/15 pour faire vivre l’ensemble.

On n’oubliera pas non plus la partie cycle avec un bon décrassage du réservoir, voire un résinage mais aussi la pose de deux pneus neufs.

Sans oublier d’aller jeter un oeil sur les freins… s’ils ont été restaurés comme le reste, la sécurité l’exige 🙂

La suite prochainement..dans la rubrique “restauration”!

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