Après avoir déposé le moteur du cadre,
Il faut entièrement le démonter, soigneusement pour ne rien casser et ne rien perdre.
Puis, comme tout est bien “crasseux”, on va nettoyer les pièces une par une au bac à ultrason.
Une fois propre, chaque pièce est examinée et triée en fonction de son état d’usure ou pas. On arrive ainsi à faire un premier diagnostic sur l’état du moteur et donc son fonctionnement.
Dans le cas qui nous intéresse, on a pu constater plusieurs choses :
les joints spi de bas moteur étaient bien “secs”. Au bout d’une trentaine d’années , c’est tout à fait normal pour un deux temps. Mais cela occasionne aussi des fuites en bas moteur ce qui réduit naturellement les performances.
Malgré un faible kilométrage, les ferodos d’embrayage étaient assez usés. Cela démontre une mob ayant fait de nombreux arrêts/redémarrages (conduite urbaine ?) ou circulant dans un pays avec pas mal de jolies montées.
Le volant d’embrayage était également voilé (chute ?) ce qui malheureusement exige de changer l’ensemble de la pièce. En effet, la rotation de cet ensemble occasionne un “balourd” pas très heureux en bout de vilebrequin.
Pour les bonnes surprises :
le haut moteur était en très bon état, un simple passage à l’honoir et une paire de segments neufs devraient redonner un “coup de fouet” à ce moteur,
la platine d’allumage et le volant magnétique étaient …neufs. Un réglage de l’allumage, un fond électronique et un bon rodage de la came d’allumage permettent de viabiliser tout cela
le pot était bien débridé…. cela s’entend assez bien dans la vidéo….
Le pièces propres sont ensuite passés au microbillage puis vernies pour que le moteur garde son “éclat” plus longtemps. Le vernis permet également de pouvoir nettoyer le moteur plus facilement, le cambouis s’accrochant moins. Après quelques heures de travail, on arrive à cela :
Tous les goujons sont démontés et remontés avec de la colle étanche, notamment ceux de l’allumage qui débouchent dans le carter inférieur.
Les joints spis neufs sont remontés avec soin pour ne pas les couper ou les tordre :
Et les roulements remontés sur le vilebrequin,.. toujours utiliser des roulements de qualité. Naturellement les jeux du vilebrequin, son “faux rond” ont été contrôlés avant remontage.
Le moteur est ensuite remonté intégralement et réinstallé sur le cadre pour les premiers essais statiques.
Les essais statiques étant concluants, on monte les derniers carters avant l’essai routier, la dernière étape de notre restauration.
Cet essai se fera…dès qu’il ne pleuvra plus, ce serait dommage de la salir 🙂
Une fois , l’essai effectué et sans aucun doute les derniers peaufinages terminés, Mme “88 ” sera prête à reprendre du service !
Pour le plaisir des yeux..et des oreilles, quelques photos de cette 88 terminée et une vidéo “moteur” en statique en “pied de page”.
Comments