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Restauration AV 88 “jus d’origine”

Lorsqu’Herbert est passé m’amener sa 88, j’ai été particulièrement bluffé par son état général.

Dans un excellent jus, elle a toutefois le coeur en mauvais état car elle se traine et renâcle devant les côtes !

Il est vrai que, même d’aspect neuf, une mob de 30/40 ans a été largement utilisée, les kilomètres se sont cumulés et, surtout, les caoutchoucs se sont détériorés !

Ainsi les joints spi du bas moteur, les joints du moteur, les salent blocs, la courroie, tout s’est lentement desséché, provoquant d’importantes fuites d’air ou des vibrations intempestives.

“88” est donc monté sur le billard !

et on lui a ôté son “poumon”

pour un démontage intégral sur l’établi :

A côté du moteur, un petit peu d’esthétisme sera nécessaire : soufflets de fourche, pneus…

mais également une bonne révision de la partie cycle : jeu excessif à la fourche, jeu au guidon, graissage.. inexistant etc, etc…

Cette seconde partie s’attache à rajeunir la partie cycle sur quelques détails mais d’importance pour pouvoir bien rouler.

De plus, cette mob sera une “bête de scène” puisqu’elle est “l’emblème” d’un groupe.. il faut donc qu’elle “claque” comme une star.

Alors, on démonte, nettoie et remplace les soufflets de fourche… et on regraisse l’intégralité de la fourche bien sûr…

on monte de nouvelles chaussettes à l’avant, après avoir réglé le souci de compteur et refait les freins :

Pour accueillir le moteur, il faut aussi mettre de nouveaux silent blocs sur le cadre, le caoutchouc fissure avec les années et le moteur vibre et finit même par se mettre “de travers” occasionnant de piètres performances et une usure rapide des courroies :

Après l’avant, ne pas oublier la roue arrière : nettoyage, graissage, nouveaux freins et bien sûr un pneu !

Au passage, sablage et peinture des bas de suspensions pour redonner un coup de jeune.

Un Polish des aluminiums de suspensions et trappes à outils est aussi un plus !

Enfin, de nouveaux logos en NOS port remplacer les anciens, cassés par endroit….. la touche finale !

Le tout est ensuite polishé, les inox décapés et polis…. fin de cette partie cycle.

On a ainsi tout le temps de passer au moteur !

Après avoir déposé le moteur du cadre,

Il faut entièrement le démonter, soigneusement pour ne rien casser et ne rien perdre.

Puis, comme tout est bien “crasseux”, on va nettoyer les pièces une par une au bac à ultrason.

Une fois propre, chaque pièce est examinée et triée en fonction de son état d’usure ou pas. On arrive ainsi à faire un premier diagnostic sur l’état du moteur et donc son fonctionnement.

Dans le cas qui nous intéresse, on a pu constater plusieurs choses :

  1. les joints spi de bas moteur étaient bien “secs”. Au bout d’une trentaine d’années , c’est tout à fait normal pour un deux temps. Mais cela occasionne aussi des fuites en bas moteur ce qui réduit naturellement les performances.

  2. Malgré un faible kilométrage, les ferodos d’embrayage étaient assez usés. Cela démontre une mob ayant fait de nombreux arrêts/redémarrages (conduite urbaine ?) ou circulant dans un pays avec pas mal de jolies montées.

  3. Le volant d’embrayage était également voilé (chute ?) ce qui malheureusement exige de changer l’ensemble de la pièce. En effet, la rotation de cet ensemble occasionne un “balourd” pas très heureux en bout de vilebrequin.

Pour les bonnes surprises :

  1. le haut moteur était en très bon état, un simple passage à l’honoir et une paire de segments neufs devraient redonner un “coup de fouet” à ce moteur,

  2. la platine d’allumage et le volant magnétique étaient …neufs. Un réglage de l’allumage, un fond électronique et un bon rodage de la came d’allumage permettent de viabiliser tout cela

  3. le pot était bien débridé…. cela s’entend assez bien dans la vidéo….

Le pièces propres sont ensuite passés au microbillage puis vernies pour que le moteur garde son “éclat” plus longtemps. Le vernis permet également de pouvoir nettoyer le moteur plus facilement, le cambouis s’accrochant moins. Après quelques heures de travail, on arrive à cela :

Tous les goujons sont démontés et remontés avec de la colle étanche, notamment ceux de l’allumage qui débouchent dans le carter inférieur.

Les joints spis neufs sont remontés avec soin pour ne pas les couper ou les tordre :

Et les roulements remontés sur le vilebrequin,.. toujours utiliser des roulements de qualité. Naturellement les jeux du vilebrequin, son “faux rond” ont été contrôlés avant remontage.

Le moteur est ensuite remonté intégralement et réinstallé sur le cadre pour les premiers essais statiques.

Les essais statiques étant concluants, on monte les derniers carters avant l’essai routier, la dernière étape de notre restauration.

Cet essai se fera…dès qu’il ne pleuvra plus, ce serait dommage de la salir 🙂

Une fois , l’essai effectué et sans aucun doute les derniers peaufinages terminés, Mme  “88 ” sera prête à reprendre du service !

Pour le plaisir des yeux..et des oreilles, voici une vidéo “moteur” en statique  en “pied de page”.

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